Les troubles de la mémoire sont l’une des plaintes les plus fréquentes liées à l’âge.

Comme le chantait si bien Jeanne MOREAU « J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien… »

La mémoire humaine reste l’un des phénomènes les plus fascinants et complexes de la psychologie cognitive. Elle joue un rôle crucial dans notre quotidien, de la simple récupération d’informations à des processus plus élaborés tels que l’apprentissage, la prise de décisions et la résolution de problèmes.

Dans cet article, nous aborderons les différentes zones du cerveau impliquées dans la mémoire, puis le lien entre vieillissement et mémoire, les ennemis de la mémoire et enfin tout ce que vous pouvez mettre en place pour améliorer ce précieux bien.

Les régions cérébrales de la mémoire

Dans le cerveau humain, la mémoire est associée à plusieurs régions cérébrales, mais certaines jouent un rôle central dans différents aspects de la mémoire. Voici quelques-unes de ces régions et leurs rôles principaux :

L’hippocampe : Situé dans le lobe temporal médian, l’hippocampe est crucial pour la formation de nouveaux souvenirs, en particulier pour la conversion des souvenirs à court terme en souvenirs à long terme (encodage) et pour la consolidation de la mémoire. Il est donc essentiel pour apprendre.

Le cortex préfrontal : Cette région, située à l’avant du cerveau, est impliquée dans la mémoire de travail, qui est indispensable pour le traitement actif et le maintien temporaire de l’information.

Le cortex cérébral : Cette couche externe du cerveau est associée à divers aspects de la mémoire, y compris la récupération des souvenirs à long terme et le stockage de la mémoire sémantique (les connaissances que nous avons sur nous-mêmes, mais aussi sur le monde et sur le langage. En d’autres termes, la mémoire sémantique stocke les mots, les idées et les concepts. Il s’agit de notre “encyclopédie mentale”.)

Les structures sous-corticales : Des régions telles que le thalamus et le corps strié sont impliquées dans la mémoire procédurale et les habitudes motrices.

Il est important de noter que la mémoire est un processus distribué dans tout le cerveau et qu’elle implique souvent des interactions complexes entre différentes régions cérébrales.

Mémoire et vieillissement

Mais à quel âge sommes-nous vieux, vous demanderez-vous ?
Vous ne trouverez pas la réponse dans ce texte, mais sachez que nous perdons en moyenne 50 000 neurones par jour dès notre puberté !
Mais rassurez-vous : la production de nouveaux neurones se fait tout au long de notre vie et ce, jusqu’à nos derniers jours. Nous aborderons plus loin dans cet article les facteurs favorisant cette neurogénèse.
Le vieillissement est souvent associé à des changements dans la mémoire et dans d’autres fonctions cognitives. Voici quelques points clés sur la relation entre la mémoire et le vieillissement :

Déclin de la mémoire épisodique : La mémoire épisodique, qui concerne le rappel d’événements spécifiques et de détails personnels, montre souvent un déclin avec l’âge. Les personnes âgées peuvent avoir plus de difficultés à se souvenir des événements récents ou à récupérer des souvenirs spécifiques.

Stabilité de la mémoire sémantique : Contrairement à la mémoire épisodique, la mémoire sémantique, qui concerne les connaissances générales et les faits, peut rester relativement stable avec l’âge. Les personnes âgées peuvent conserver un bon niveau de connaissances générales et de vocabulaire, même si leur mémoire épisodique diminue.

Ralentissement du traitement de l’information : Avec l’âge, le traitement de l’information peut prendre plus de temps, ce qui peut affecter la formation de nouveaux souvenirs et la récupération des souvenirs stockés.

Changements dans la structure cérébrale : Le vieillissement s’accompagne de changements dans la structure et la fonction du cerveau, y compris une réduction de la densité neuronale, une diminution du volume cérébral et des altérations dans les réseaux neuronaux. Ces changements peuvent contribuer au déclin de la mémoire et d’autres fonctions cognitives.

Troubles de la mémoire associés au vieillissement : Bien que le déclin de la mémoire soit courant avec l’âge, il est important de différencier ce déclin normal de troubles plus graves tels que la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence. Des évaluations médicales régulières contribuent à identifier les changements de mémoire qui pourraient nécessiter une attention particulière.

Bien que le vieillissement puisse entraîner des changements dans la mémoire et affecter d’autres fonctions cognitives, une bonne hygiène de vie contribue à atténuer ces effets et à maintenir une fonction cognitive optimale tout au long de la vie. L’exemple des centenaires d’Okinawa (une île au large du Japon) en bonne santé physique et mentale l’illustre bien !

Les ennemis de la mémoire

Le manque d’attention et de concentration perturbe bien souvent notre mémoire. Nous mémorisons bien mieux ce à quoi nous avons été attentifs, ce qui nous intéresse et ce qui nous motive. Le stress, le manque de sommeil, une alimentation déséquilibrée, un déficit en nutriments, les métaux lourds, une forte pollution, l’excès d’alcool, le cannabis, la sédentarité, le manque de relations sociales… impactent nos capacités de mémorisation.

Gestion du stress : Des techniques de gestion du stress telles que la méditation, la respiration profonde, le yoga et la relaxation peuvent aider à réduire les niveaux de stress et à améliorer ainsi la mémoire.

Stimulation mentale pour « muscler son hippocampe » : S’engager dans des activités intellectuellement stimulantes, telles que la lecture, les jeux de mémoire, les puzzles, l’apprentissage de nouvelles compétences ou langues, permet de créer de nouvelles connexions neuronales et peut aider à maintenir et à améliorer la fonction cognitive, y compris la mémoire. Restez curieux ! Plus il y a d’intérêt dans l’activité, plus nous sommes capables de retenir facilement.

Socialisation : L’interaction sociale stimule le cerveau et peut contribuer à maintenir la santé mentale. Les conversations, les relations sociales enrichissantes et les activités sociales peuvent avoir un effet positif sur la mémoire et augmentent la quantité de neurones et les connexions neuronales (la fameuse neuroplasticité).

Sortir de sa routine : Sortir de sa zone de confort est également bénéfique pour notre plasticité cérébrale.

Gestion de la santé globale : Certains problèmes de santé peuvent avoir un impact négatif sur la santé cérébrale et la mémoire. Il est donc important de maintenir une bonne santé générale en consultant régulièrement un médecin et en suivant les recommandations médicales appropriées.

En incorporant ces pratiques dans votre mode de vie quotidien, vous pouvez naturellement soutenir et améliorer votre mémoire tout au long de votre vie, tout en favorisant un mieux-être et une meilleure santé globale.

Astuces pour mieux mémoriser

Pour mieux mémoriser, je vous propose de dire à haute voix ce que vous faites.

Par exemple dites : « je pose mes clés de maison sur la table de la cuisine ». Cela vous permettra de retrouver plus facilement vos clés.

Un geste simple pour mieux mémoriser :

En se fondant sur des données de Neurosciences, des chercheurs de la Montclair State University (aux États-Unis) ont testé la capacité de différents mouvements simples du corps à favoriser certaines fonctions cognitives. (Étude publiée dans la revue PLOS ONE).

Il est apparu que la meilleure manière de garder une connaissance en mémoire était de serrer le poing droit lors de la phase de mémorisation, et le poing gauche lors de la phase de rappel.

En complément de ces conseils, votre naturopathe se fera une joie de vous accompagner pour booster votre mémoire avec des moyens naturels.

Certainement en pensant à sa fameuse madeleine, Marcel Proust disait : “La mémoire est une manière de rendre le temps présent éternel.”

Notre tout nouveau quiz sur la nutrition du cerveau sera également un précieux atout pour enrichir vos connaissances sur le sujet et découvrir les bienfaits de l’alimentation sur votre cerveau.